Métiers de raison versus métiers de passion

Nous avons déjà tous été confronté à ce choix compliqué. Devoir choisir entre un métier de raison ou un métier de passion. Mais qu’est ce qui les différencie ? Qu’est ce qui fait en sorte qu’on choisisse plutôt l’un que l’autre ? S’orienter vers le métier qui nous convient le mieux devient vraiment de plus en plus dur. Aujourd’hui, nous avons réalisé un reportage sur des personnes qui ont changé de voie après leurs études. Leur raison commune ? Faire le métier qu’ils aiment.

 

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Portrait de reconversion de Quentin et de Marie

« J’étais bon élève à l’école, ma mère suivait cela de près. C’est elle qui m’a poussé à faire des classes préparatoires », analyse Quentin Lévèque ancien EM Lyon. « Mes parents ont fait HEC et je suivais leur modèle parce qu’au fond je ne connaissais que ça », ajoute Marie Gauthier. Tous les deux ont pourtant choisi des métiers qui, à première vue, ne font pas parties des options enseignées dans ces écoles de prestige.

Quentin a choisi l’option artisanat en devenant boulanger après avoir achevé ses études par un C.A.P pour adultes tandis que Marie a ouvert un atelier de confection de savons. Eh oui, leur nouvelle vocation ne font pas partie du secteur d’activité qu’auraient dû choisir les deux jeunes adultes. Leur orientation professionnelle a divagué pour prendre un tout nouveau tournant ce qui peut surprendre plus d’un.

 

Métiers de passion ou métiers de raison ?

Mais pourquoi les jeunes hésitent entre une profession de passion ou de raison ? Nous allons d’abord vous expliquer plus précisément ce que sont ces deux types d’emplois.

Un métier de passion est un métier que nous pratiquons car nous en avons envie et pour lequel nous exprimons du plaisir. De plus, ce métier résulte d’une passion, d’un centre d’intérêt ou d’un hobby. Par exemple, une personne passionnée de photographie va pouvoir envisager le métier de photographe, métier de passion pour celle-ci. Cet emploi va être caractérisé par une envie de travailler et par une motivation supérieure à celle qu’on pourrait retrouver au sein des métiers de raison. Et si vous ne voyez toujours pas, un métier de passion c’est un peu le “métier que je voulais faire quand j’étais petit”. Ce métier va découler notamment de votre personnalité, de vos spécialités, de vos compétences, de vos envies ou encore de vos rêves.

Ensuite, un métier de raison s’oppose au métier de passion. Les motivations liées à cet emploi ne vont pas résulter du plaisir de pratiquer mais plutôt par des motivations de nécessité. Ces métiers vont par exemple permettre aux salariés de gagner un salaire décent et/ou suffisant pour vivre et pour faire vivre sa famille ou de disposer d’une certaine sécurité (comme les fonctionnaires par exemple.) Ce métier va pouvoir se définir également selon le niveau d’études que vous avez pu acquérir.

Vous l’aurez compris, il est souvent difficile pour les travailleurs de choisir entre passion et raison. De nombreuses questions se bousculent dans leur tête “faire quelque chose qu’on aime ?” ou “subvenir aux besoins de mes proches ?”. Certains se demandent s’ils doivent atteindre un niveau d’études conséquent, s’ils doivent suivre les débouchés de leur école ou au contraire prendre un nouveau chemin. Pourtant choisir un secteur et choisir un métier ne doit pas être pris à la légère, il est important de pouvoir subvenir à ses envies et à ses besoins. C’est pourquoi notre petit conseil est de prêter attention aux fiches métiers des différents métiers pour savoir s’ils vous permettent ou non de pratiquer vos passions ou s’ils vous permettent de répondre à tous vos besoins (pour ce, Onisep par exemple est une bonne chose à aller regarder).

 
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La préparation de son projet professionnel et de sa vie professionnelle

Au sein des collèges et des lycées, on se laisse rapidement entraîner que ce soit par nos professeurs, nos amis ou encore notre famille. 14 ans après notre naissance et l’arrivée en troisième, on rentre déjà dans l’entonnoir qui nous mène, petit à petit, sans que l’on s’en rende compte, vers un seul et même débouché, votre métier futur. A l’âge où notre personnalité se construit encore, c’est bien souvent nos parents et nos professeurs qui tracent une voie qu’ils espèrent être la meilleure pour nous. Parfois même sans s’en rendre compte, ces personnes nous contraignent à évoluer au sein de carrières qui ne sont pas faites pour nous. Il n’est pas rare, donc, de voir des lycéens devenir étudiants en Bac +5 dans de grandes écoles, qui n’arrivent pas à savoir ce qu’ils veulent faire de leur vie à la fin de leurs études et de trouver un emploi qui leur correspond. Le seul avantage des cursus généraux, dans ces cas, c’est qu’ils leur permettent d’entrevoir ce qu’ils ne veulent absolument plus faire et d’avoir encore quelques années afin de réfléchir pour découvrir les métiers adéquats à leurs envies.

Selon les statistiques d’HEC, 20% de ses diplômés choisissent une orientation qui n’est pas en ligne avec les enseignements qui sont donnés dans cette école. Ce chiffre prouve bien que même diplômé d’une grande école, il n’est pas évident d’envisager et de trouver un métier qui nous correspond.

 

Connaître le métier à travers les stages : parfois une désillusion

Le moment fatidique qui voit naître le basculement ? Les stages en entreprise. Première confrontation au monde des cols blancs, ils sont l’occasion de prendre conscience de l’aspect parfois très politique, au mauvais sens du terme, de certaines organisations. Ils ne trouvent pas d’espaces d’expression dans ces environnements où les employés eux-mêmes se battent pour conserver leurs postes et ont mis en place des barrières à toutes formes d’initiatives innovantes. « Quand je travaillais en audit, j’étais scandalisé par la façon dont on était traités », explique Marie. « Il y avait une méthode et il fallait l’appliquer. Si tu partais le premier le soir, tu étais catalogué. On ne te jugeait qu’à partir de tes moindres petites erreurs et tes initiatives étaient très mal vues de tes collègues. ». Quentin ajoute : « J’avais l’impression d’être au bureau avec mes parents. Ils ont fait ça toute leur vie. J’étais englué dans une routine alors que je rêvais de changer le monde.  Je me suis alors mis à faire quelques calculs et je me suis rendu compte qu’il me restait encore 41 ans avant la retraite. C’est là que je me suis dit que je devais tout changer. ».

Suite à un énième stage dans une banque d’affaires, Marie-Camille Le Noan a eu le déclic et l’envie de se rapprocher de ce qui lui correspond véritablement. Aujourd’hui, elle est institutrice dans une cité sensible et elle ne regrette pour rien au monde. « Avoir vu autre chose que l’enseignement me donne une force que mes collègues n’ont pas forcément à leurs débuts ». Elisa Demouy a lâché son poste de banquier au Crédit Agricole pour faire un documentaire sur les enfants roms dans les bidonvilles de Paris. Pour rattraper son retard technique, elle s’est inscrite à une formation de documentariste. « Finalement, dit-elle, je fais ce que j’ai toujours voulu faire. »

 
 
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Écoute de soi

Pour s’écouter soi-même et faire passer l’argent en second, il faut encore convaincre ses proches qui placent généralement le volume du compte en banque comme un marqueur de succès et qui ont le “fais ce métier” très facile. Mais il est important pour un jeune de choisir son métier de lui-même et de pouvoir exercer le métier dont il rêve. L’épanouissement au travail est très important afin d’être motivé à se lever chaque matin et de ce fait être productif.

C’est la raison pour laquelle ces étudiants acceptent de faire des compromis. Ils vont jusqu’au bout de leurs études afin d’avoir leur diplôme comme filet de sécurité mais se servent de ce qu’ils ont appris à des fins détournées ou du moins pour des objectifs dont la finalité était pourtant celle de leurs écoles à la base : faire du commerce. Parce qu’en effet, au fil des années, on a eu tendance à oublier que les écoles de commerce ne sont pas que faites pour alimenter le service recrutement des grands groupes mais aussi pour former des jeunes à acquérir un réseau, à monter des affaires, à se vendre. Ces jeunes qui choisissent un parcours atypique se prennent en main afin de mener leur propre barque dans cette joyeuse épopée que doit former notre « start’up nation ».

 

La solution : changer de métier

Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance, comme Quentin ou Marie, d’exercer le métier de leur rêve, il existe tout de même des solutions (ouf !).

La reconversion professionnelle c’est tout à fait envisageable et pas impossible. Cependant, avant de se reconvertir il est important de savoir ce que l’on souhaite réellement faire (changer ou non de métier) et si l’on se sent capable de réaliser cette transition. Test Mon Job par exemple vous permet de vous accompagner lors de ces changements de vie grâce à des immersions qui vous permettent de tester un métier et pourquoi pas de découvrir le métier de vos rêves.

 
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